LAURÉAT(E)S Jeu-Concours 2002
"LE LABYRINTHE"

LE LABYRINTHE

Les allers vont sans revenir
en cent détours et mêmes traits.
Les retours, eux, plus faux que vrais
n'en reviennent pas de partir.

L'espace se fige et se déplace
dans l'illusion de ce qu'on croit.
Les pas s'égarent dans des voies
où l'on s'abuse jusqu'à plus trace.

Le chemin croît à l'infini
méandre plein d'imaginaire
longu
e spirale de mystères
il s'éloigne de la sortie.

Gérard CASANO

 

 

LE LABYRINTHE DE LA PENSÉE

Dans les méandres de la nuit
lorsque le cœur égaré ne s'arrête plus de battre
à vouloir la chaleur d'une main restée tendue
lorsque l'esprit ne trouve plus l'apaisement
à écouter les pleurs d'une porte mal fermée
lorsque le sommeil n'apporte plus l'espace suffisant
pour imposer au corps une paix intérieure
il reste des silences à vivre
révélant leurs secrets à ceux qui ont choisi de suivre
une autre route dans le labyrinthe de la pensée
où le temps dévolu à leur part d'ombre
s'inscrit dans le savoir attendre
un jour lointain, une prochaine année
à découvrir
comme un trésor caché à deux pas de leurs rêves.

Paul REYTER

 

 

Je veux dire les hésitations que je suis.
Je veux craindre la complexité qui me suit,
Cette poussée impitoyable
cette hésitation mémorable
qui me fait trébucher
qui fait mon unité.

Vous qui m'entrevoyez
de vos regards discrets,
détournez votre soin.
Vous ne comprendrez point :
je me dérobe et feinte,
je suis un labyrinthe.

Muriel BRIEU

 


LES LABYRINTHES DU LENDEMAIN

La nuit dessine des oiseaux de chagrin
sur les murs du printemps.

Les allées de papier
à cette heure, désertées,
résonnent de mots perdus
qui pleurent en silence
à l'ombre des encres séchées.

Un poème à naître frémit
dans le berceau du vent.

Bientôt des arcs de lumière martèleront
les rêves en bataille
et sous les paupières closes
les cœurs à nu tisseront
les labyrinthes du lendemain.

Martine LERAY