LABYRINTHE
C'est moi. Ne cherchez plus,
attendez que je me cache, ne bougez plus !
Je me suis faufilé sous votre nez, retournez-vous,
non, pas complètement, de trois-quarts,
voilà, m'avez-vous vu ?
Je vous ai frôlé, vous m'avez perçu,
je suis l'esprit du labyrinthe qui court à bride abattue,
dans les couloirs du métro,
j'ai l'âme pourfendue, le trouillomètre à zéro,
et la sueur perle dans mon dos.
Comment vous dire ? je vivais repu, ivre de solitude,
mais quelqu'un s'est engagé dans mes allées, j'ai détalé.
Maintenant, je suis celui qui doute,
qui hésite et qui se trompe,
que voulez-vous, moi aussi !
Depuis je cherche après la vie.
Paul PRINTEMPS-AUSSANT