QUE JE TE HAIS, MIROIR!
Il faut se passer de miroir:
Si d'aventure on le fait choir
Et qu'en mille éclats il se brise
Un vil génie comptabilise,
Pour vous, sept ans d'adversité...
Si c'est une nécessité,
Lac, rivière ou simple fossé
Étend devant vous son eau pure
Suffisante pour la coiffure
Ou le désordre des effets...
Car un miroir est vil, mauvais,
D'abord flatteur, ce judas met
Et creuse, un jour, une ridule
Sous votre regard incrédule...
L'onde, elle, atténue l'imparfait:
Miroir, je crois que je te hais!
Joëlle BRETHES